La Merveille...
La Merveille, le grand bâtiment conventuel
au nord du rocher, est reconstruite entre 1211 et 1228
selon une disposition bien particulière :
-A l'est, trois salles superposées verticalement
(1211-1217) : à la base, l'aumônerie (1) où sont accueillis
les pèlerins, le peuple qui travaille ; au-dessus, la
"Salle des hôtes" (2) réservée à la chevalerie
dans sa fonction sociale de combattre et protéger ;
enfin, au somment, le réfectoire des moines (3), ceux
qui prient. Une superposition qui exprime la tripartition
sociale telle qu'on la concevait alors.
-A l'ouest, entre 1217 et 1228 : tout
en bas, le cellier (4) où s'entassent les réserves,
la nourriture du corps, surmonté du scriptorium (5)
(bibliothèque, travail), représentant les nourritures
de l'esprit et, au-dessus, le cloître (6), ouvrant sur
le ciel et développant celles de l'âme.
Une exceptionnelle disposition verticale,
donc ; certes due à l'étroite configuration du rocher,
mais permettant aussi la mise en place d'une expression
symbolique, celle de la nécessaire élévation du corps
à l'esprit, de l'esprit à l'âme et de l'âme vers Dieu
(de l'animalité à l'intelligence, puis à la spiritualité,
vers le céleste séjour.)
La Merveille, dessin
d'Edouard Corroyer, 1873
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